• L'enfant et l'oiseau

    Deux petites ébauches de textes pour qui voudra les lire. 

     

    L'enfant, l'oiseau - toute une épopée.

    Un phénix suspendu en plein vol, ailes en feu, pensif, fier... Assez différent des phénix que l'on s'imagine --des plumes recourbées, allongées comme des rubans, un corps recroquevillé sur lui-même, plus coq que dragon, avec sa longue collerette, son bec de corbeau et ses pattes invisibles.

    Un oiseau qui, jour après jour, heure après heure, renaît, revit, transcende se transforme, illumine le ciel la terre, les océans, un oiseau qui, siècles après siècles, légende après légende, devient mythe et sombre conte, image de cœurs tendres, de nuits torrides, de poètes passionnés oubliés inconnus... 

    L'oiseau flamboyant s'élance. Il plonge, ombre fugace, éphémère, irréelle, ses ailes déployées en deux longs rubans de flammes battant dans l'éther. Sa silhouette élancée, son air enjôleur, ses yeux noirs luisants dans le ciel étoilée... Figure de bronze, rêve d'enfant.

     ~ ~ ~

    La fillette pleurait.

    Sa frange blonde vénitienne lui couvrant la moitié du visage, ses larmes dégoulinaient sur ses joues, perles de tristesses, vallées inexplorées, amour perdu. Ses petites menottes frottaient ses yeux, son nez, sa bouche, tentant, sans vraiment y parvenir, d'atténuer le courant torrentiel qui dégoulinait, coulait, sombrait dans l'abîme.

    La même série d'image repassait en boucle dans sa tête : une main brune, calleuse, douce, tendue vers elle, l'enveloppant dans une écharpe en laine, et une autre, un gant qui vole, la tache rouge sur le gant, la tache dans les airs, comme des petites gouttes de pluie, comme le ruisseau d'une fontaine. Une main blanche et froide. Ensuite, la plume qui chute --zigzags qui ondulent, manteau tremblotant dans le vent. 

    Un bruit, derrière elle. Un tapotement à la fenêtre. Une pierre qui heurte la vitre, puis rebondit dans le ciel argenté. 

    La petite fille lève la tête. Tout là-haut, jouant avec la Lune, l'oiseau météorite sillonne les prairies et embrase la plaine. Et la petite fille encore toute secouée de tremblements, sourit.

    Le Phénix veille sur elle. 


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  • Commentaires

    1
    Dimanche 29 Mai 2016 à 19:52

    Très beau texte, à part que je n'ai rien compris à ces mots là:

    une main brune, calleuse, douce, tendue vers elle, l'enveloppant dans une écharpe en laine, et une autre, un gant qui vole, la tache rouge sur le gant, la tache dans les airs, comme des petites gouttes de pluie, comme le ruisseau d'une fontaine. Une main blanche et froide. Ensuite, la plume qui chute --zigzags qui ondulent, manteau tremblotant dans le vent.

     

    J'aime les copiés-collés... ^^

      • Dimanche 29 Mai 2016 à 20:31

        C'est l'image qui repasse en boucle dans la tête de la petite fille. Imagine-toi une scène figée, comme une photo, avec un gros plan d'une main tendue vers la petite fille (et sa description) (celle de sa mère, ou quelqu'un de sa famille, je pense) et, à l'opposé, un main froide, qui enlève son gant, et qui est sûrement à l'origine du sang. 

        C'est encore un peu flou pour moi, alors je ne sais pas exactement qui est qui et ce que représente cette scène, et je ne peux pas t'éclairer davantage. J'espère que je t'aurais aidé un peu quand même ;) 

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