• Poème pour le concours de Sophia

    À l'occasion du 1er anniversaire de son blog, Sophia a organisé un concours autour d'un de ses poèmes, Un petit cœur brisé. On devait écrire une parodie d'un de ses poèmes. La mienne est un peu longue, un peu tout et rien... Les mots sont les miens, et pourtant, je ne sais pas, il y a décalage entre moi et eux que je n'arrive pas à expliquer. 

    ...

    Je n'avais pas écrit depuis un mois. 

     

    Une cage de brume

     

    Je ne suis qu’un petit cœur brisé.

    Une coquille vidée, lassée.

     

    Mon corps n’était que frissons,

    Fleur épanouie, étoile caméléon,

    Foule familière, qui chérit.

    Un jour, pourtant, un jour…

    J’ai fondu pour une personne…

    Et elle m’a tout arraché.

    Il ne lui a suffi que d’un souffle,

    Que d’un mot, une pauvre syllabe,

    Pour que mon monde chamboulé…

    S’écroule.

     

    Pleurs et larmes ont tari ;

    Elles ont mouillé mes joues,

    Dégoulinant sur les tracés invisibles

    D’une cicatrice marquée au fer.

     

    Un voile opaque a assombri mes yeux,

    Se glissant sous mes paupières,

    Souriant aux lucioles et aux bougies.

    Le gel a transformé la douce brume

    En une cage effroyable.

     

    Peur. Envahissante, étourdissante.

    Venue remplir ce vide qui m’étreignait,

    Ce petit cœur –si précieux, brisé,

    Cassé, allégé de tout amour.

     

    On m’a figé dans un éternel silence,

    Position fœtale, chute sans fin.

    On m’a transformé en une figurine,

    Une statuette de glace, immobile,

    Prisonnière, enfermée… Perdue.

     

    Mon petit cœur battait par à-coups,

    Tout mon corps marchait, glissait

    Au ralenti. Sans comprendre.

    Mourante.

     

    Je dévalais la pente devant moi,

    Et comme ma vie, je tombais,

    M’écroulait, penchant

    Inexorablement

    Vers le vide.

     

    Mais soudain…

    La brume, cette cage…

    S’est évanouie…

    Envolée…

    Et moi…

    J’ai tendu les bras vers les nuages,

    Et,

    Telle la plume de l’écrivain,

    J’ai oscillé, hésité…

    Basculé.

    Vers le haut.

    Vers la lumière qui brille,

    Vers l’étincelle, ce mince espoir,

    Ce fil en or, ce fil si fragile…

     

    Qui s’est cassé.

    Encore.

     

    Ma chute a duré des plombes,

    J’ai hurlé, pleuré de souffrance,

    Cette souffrance qui me ronge les os,

    Qui me paralyse qui m’endort.

    J’ai hurlé, mais à quoi bon ?

    Plus personne ne m’écoutait.

    Plus personne pour m’entendre,

    Dans ce monde de silence.

     

    On m’a tout arraché.

    Pleurs et larmes ont taris,

    Et ce petit cœur, si précieux,

    S’est brisé, à jamais.

     

    Son abandon m’a lavé de tout amour :

    Mon cœur m’a été arraché, détruit,

    Saccagé, on me l’a brisé…

    Raccommodé…

    Et tout a…

    Recommencé.

     

    « Adieu. »


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